Accueillir la biodiversité chez soi

Un cycle de rencontres thématisées pour:

 

  • Acquérir une meilleure connaissance de la biodiversité.
  • Partager autour des aménagements favorables à la biodiversité.
  • S’impliquer dans sa préservation en adoptant de bonnes pratiques.

 

 

 

Cycle 2022

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Lien pour s'inscrire : https://www.billetweb.fr/pro/cc-biodiversite-baisieux-sainghin

La clôture du cycle

Le 26 janvier nous avons eu la chance d’accueillir Sarah Pischiutta qui dirige le GON (Groupe Ornithologique et Naturaliste) pour une conférence qui nous a plongé au cœur de la nature et de ses codes juste à côté de chez nous, voire même chez nous (pour les araignées ;-)!)

Cette conférence clôturait le cycle « accueillir la biodiversité chez soi » initié en 2022 avec la commune de Baisieux et en partenariat avec la MRES et ses partenaires et comprenait une dizaine d’animations assurées par des spécialistes de leur domaine.

Les thèmes sélectionnés, aussi divers que : la vie du sol, accueillir les insectes pollinisateurs et les oiseaux chez soi, planter des arbres fruitiers, … étaient tous en lien direct avec la biodiversité de nos jardins.

Même si la nature s’adapte en permanence et depuis toujours, pour trouver des équilibres nouveaux, de nombreuses espèces et populations d’oiseaux sont menacées et disparaissent ou décroissent dramatiquement avec la diminution de la biodiversité. Cette conférence du GON nous a rappelé l’importance de préserver le vivant et les écosystèmes sous toutes leurs formes (mauvaises herbes ou indésirables, bois mort, insectes, etc, …)

Nous avons ainsi pu apprendre en musique (accompagné du chant de chacun des oiseaux) :

  • Que le troglodyte mignon est l’un des plus petits oiseaux de notre région (qqs grammes)
  • Que le pouillot véloce doit son nom en anglais à son chant « chiff chaff » (comme le bruit des pièces de monnaie qu’il compterait) un moyen mnémotechnique pour retenir son chant
  • Que la norme chez les oiseaux est la monogamie, à de rares exceptions par exemple chez les gallinacés qui sont polygames, certains sont polyandre les phalaropes, le pluvier guignard, …
  • Que le nuage d’oiseaux des étourneaux sansonnet porte le doux nom de murmuration et que son fonctionnement n’a pas encore livré tous ses secrets (comme les bancs de poissons, une foule d’êtres humains est bien loin de pouvoir en faire autant aux abord des stades ;-)! )
  • Que le rouge queue est rupicole et aime non seulement les rochers mais aussi les ruines. C’est ainsi que son implantation s’est accrue dans notre région lors de la première guerre mondiale. Son chant est identifiable par un détail très caractéristique en fin de phrase avec un bruit qui ressemble à un papier froissé.  
  • Que le pic vert est terrestre car il est myrmécophage, contrairement au pic épeiche qui vit dans les arbres. 
  • Que tout n’est pas perdu, car certaines espèces qui étaient très rares sont redevenues plus nombreuses comme l’épervier qui est ornithophage
  • Que les cigognes, androphiles, aiment la proximité des hommes et élisent maintenant volontiers domicile dans notre région après avoir été réintroduites en 2009 dans le Marquenterre et au Zwin.
  • Que beaucoup d’espèces qui sont courantes dans notre région n’y sont pas depuis si longtemps, par exemple la tourterelle turque arrivée depuis seulement 1959
  • Que le faucon pèlerin est capable de pointes de vitesse « en piqué » à 250 km/h ! 8 couples ont élu domicile dans la métropole.
  • Que les mésanges huppées ne sont présentes qu’à proximité des conifères (if et genévrier autrefois)
  • Que, contrairement aux idées reçues, les perruches, apparues depuis quelques années dans notre région, ne semblent pas nuire aux autres espèces car elles se nourrissent des bogues de marronniers et de faines de hêtre

Bref, au total plus de 35 personnes venues de Sainghin et de Baisieux mais aussi de toute la métropole pour un temps d’échange riche et passionnant avec une personne passionnée rendant accessibles toutes ses connaissances !!!

Anecdotes des idées reçues

Idées reçues sur les rats qui prolifèreraient et les araignées qui rentreraient dans nos maisons à l’automne

NON, Il n’y a pas beaucoup plus de rat qu’avant en ville, il y a surtout des rats très malins qui apprennent à ne plus craindre de sortir des bouches d’égout en pleine journée puisqu’il n’y a plus de prédateur style chien errant qui ont été éradiqués depuis les années 2000 et les humains n’ont plus trop de bâtons en main lors de leur shopping en centre-ville contrairement aux personnes rencontrées dans les cours de fermes !!!

NON, Les araignées ne sont pas plus nombreuses à l’automne où l’on dit qu’elles « rentrent dans nos maisons afin de se mettre au chaud pour l’hiver », en réalité elles y sont toujours et en toutes saisons mais sont plus ou moins discrètes. Simplement, à l’automne, monsieur a besoin de faire une parade pour trouver une compagne et se montre beaucoup plus fréquemment à découvert en traversant notre salon pour tenter d’impressionner une compagne !